Résumé:
Nous présentons ici une analyse contrastive des connecteurs complexes (bipartites (polypartites)) en français et en albanais. Les connecteurs complexes sont des expressions telles que d’une part…d’autre part, soit…soit et non seulement…mais…, qui sont constituées de deux éléments séparés, entre lesquels s’insère l’expression d’un argument. Ces expressions ont pour fonction de structurer le texte par un marquage double des relations entre les segments du discours qu’ils relient.
Le but de notre étude est l’emploi de ces connecteurs dans des exemples pertinents en français et leur traduction en albanais, ainsi que de décrire les différences et les similarités dans l’emploi et la fonction des connecteurs complexes dans les deux langues.
1. Cadre théorique
Avant de donner une définition du terme connecteur complexe, nous voudrons pourtant définir notre conception du terme de connecteur, pour en même temps situer notre étude dans son cadre théorique principal. Le connecteur est un mot ou locution de liaison qui joue le rôle d’organisateur textuel. Il existe des connecteurs spatiaux, temporels, logiques,…. Notre travail est censé s’inscrire dans la tradition de la théorie de la pertinence élaborée par Sperber et Wilson (1986), et surtout dans l’approche procédurale, qui, basée sur la théorie de la pertinence, a été développée notamment par Luscher (Luscher & Moeschler, 1990 et Luscher, 2002). Nous considérons donc, selon Luscher (surtout 1994), les connecteurs comme « des guides pour l’interprétation ». Nous suivrons, à l’exception de leur critère c), la définition des connecteurs pragmatiques proposée par Reboul & Moeschler (1998, p. 77), puisque nous jugeons que cette définition est dans l’essentiel compatible avec la pragmatique procédurale. Un connecteur pragmatique est une marque linguistique, appartenant à des catégories grammaticales variées qui: a) articule des unités linguistiques maximales ou des unités discursives quelconques b) donne des instructions sur la manière de relier ces unités c) impose de tirer de la connexion discursive des conclusions qui ne seraient pas tirées en son absence.
Une caractéristique des connecteurs est en effet qu’ils « imposent des contraintes sur le processus d’interprétation » (Nølke, 1993, p. 135), par le fait que les instructions fournies par le connecteur imposent une certaine interprétation de la connexion. Ceci est indiqué par la troisième définition proposée par Nølke (ibid., p. 137) pour les connecteurs pragmatiques : « Un connecteur pragmatique est une conjonction ou un adverbial qui marque un certain type de relation entre deux ou plusieurs énoncés ». Le but du choix d’utiliser un certain connecteur est ainsi une « minimisation des efforts cognitifs » (Reboul & Moeschler, 1998, p. 96) nécessaires pour l’interprétation du discours. Selon nous, les mêmes conclusions auraient donc pu être tirées sans la présence du connecteur, mais sa présence impose une certaine conclusion, et minimise ainsi l’effort cognitif de l’interlocuteur.
Les connecteurs font partie dans la catégorie des marqueurs des relations de cohésion. En ce qui concerne leur définition les linguistes ne sont pas d’un même avis. Les linguistes donnent chacun sa définition. Il est souvent défini comme un mot grammatical (Moeschler, 1994), un morphème (Dubois, 1994), une structure (Grieve, 1996). Il ne s’agirait pas d’un mot à part entière. Traditionnellement, on considère comme connecteurs entre autres les conjonctions de coordination (mais, ou, et, car, or), les adverbes de relation logique (pourtant, cependant, en effet) et les conjonctions et locutions de subordination (parce que, si bien que). Grieve (ibidem) inclut également des structures comme la phrase dépendante, les présentatifs voici et voilà dans la catégorie des connecteurs. Riegel (1994:617) retient comme connecteurs les « unités linguistiques qui ne font pas partie intégrante des propositions, mais qui assurent leur liaison et organisent leurs relations, sans être des expressions anaphoriques ». Il retient donc comme connecteurs « des unités dont c'est toujours le rôle : conjonctions comme car, mais, parce que, adverbes comme alors, puis, locutions comme d'abord, d'autre part ; des unités dont ce n'est pas le seul rôle et qui figurent plutôt au début des propositions : en effet, finalement ».
Le terme de connecteur exprime plutôt l’idée d’une fonction et en ce sens des mots de différentes natures peuvent la remplir. Il est important de ne pas confondre nature et fonction des mots. Mais quelles fonctions remplissent les connecteurs? Selon le Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, « le connecteur est un opérateur susceptible de faire de deux phrases de base une seule phrase. Ainsi, le morphème si est un connecteur dans la transformation : Jean vient, je suis heureux Je suis heureux si Jean vient. Selon Moeschler (1994:465) « la fonction est d’une part de relier des segments de discours (les énoncés), et d’autre part de contribuer à la constitution d’unités discursives complexes à partir d’unités discursives simples ». Les connecteurs relient-ils des propositions, des phrases ou des paragraphes? Grieve (idem:xiii) retient surtout les structures qui relient des phrases ou des paragraphes. Pour Riegel (1994:616) « Dans l'enchaînement linéaire du texte, les connecteurs sont des éléments de liaison entre des propositions ou des ensembles de propositions; ils contribuent à la structuration du texte en marquant des relations sémantico-logiques entre les propositions ou entre les séquences qui le composent ».
Ces définitions du connecteur posent un autre problème théorique, celui de la valeur de la connexion. Elles semblent s’accorder sur le statut du connecteur, morphème, opérateur ou mot grammatical, ce qui implique une relative absence de sens. Les connecteurs seraient en quelque sorte des « mots vides ». Paradoxalement, ils relient des unités de sens et marquent des relations sémantiques telles que l'addition, l'opposition, la concession et l'explication, etc.
Dans cette étude, nous considérons le connecteur non pas comme un mot grammatical ni comme un morphème, mais comme un mot à part entière, doté d’un sens lexical et d’un sens grammatical. Il peut marquer les relations entre les propositions, les phrases, les paragraphes et les parties plus importantes du texte comme les chapitres, etc.
2. Définition formelle des connecteurs bipartites[1]
Quelle est donc la définition de notre terme connecteurs bipartites ?
A commencer par les critères formels de classification, les connecteurs bipartites sont des connecteurs qui sont constitués de deux ou de plusieurs éléments séparés, comme d’une part…d’autre part, comportant un premier élément d’une part et un deuxième élément d’autre part. Nous avons p.ex. les expressions françaises d’un côté…de l’autre, non seulement…mais (aussi), et en albanais nous avons p.ex. nga njëra anë… nga ana tjetër, jo vetëm… por edhe (gjithashtu). Ce qui sépare les éléments du connecteur bipartite, c’est l’expression d’un des arguments entre lesquels le connecteur bipartite marque une relation.
L’exemple (1) montre un emploi de d’un côté…de l’autre.
(1) Le roman, entend-on couramment répéter, se sépare actuellement en deux genres bien distincts : le roman psychologique et le roman de situation. D'un côté, ceux de Dostoïevski, de l'autre, ceux de Kafka. (N. SARRAUTE, L'Ère du soupçon, 1956, p. 9.)
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Les deux éléments qui constituent le connecteur bipartite peuvent être identiques, comme dans soit…soit, ou bien…ou bien, ou…ou… ( qoftë… qoftë, ose…ose, si…si…en albanais). Dans l’exemple (2) nous avons soit…soit.
(2) Je vérifierai donc soit l'existence de l'effet mécanique, soit celle de l'effet chimique (H. POINCARÉ, Valeur sc., 1905, p. 228).
(
Le connecteur bipartite comporte donc ici deux éléments identiques. C’est l’élément soit qui est répété deux fois.
Parfois le même élément est répété plusieurs fois de cette manière. Les connecteurs bipartites ne sont donc pas toujours bipartites, mais plutôt polypartites. La répétition multiple d’un élément se rencontre surtout dans les cas des connecteurs bipartites qui sont toujours constitués d’éléments identiques, même dans leur emploi avec deux éléments, comme p.ex. soit…soit, en opposition à d’une part…d’autre part, où les éléments ne sont pas identiques, même s’ils ne se distinguent que par la variation des lexèmes une et autre.
Dans (3) le même élément tantôt est même employé à six reprises et marque donc la relation entre six arguments différents.
(3) Notre Code des impôts, monstrueux empilement de mesures ponctuelles, de régimes divers, de statuts particuliers, dans lequel l’exception finit par devenir la règle, a tout de la providence pour ceux qui ont l’art et les moyens de s’en servir. En effet, les gouvernements ont régulièrement utilisé l’outil fiscal à des fins économiques, politiques, culturelles ou autres. Tantôt il s’agit d’aider à la préservation du capital artistique ou architectural du pays, tantôt de favoriser le développement des DOM-TOM ou de telle autre région, tantôt d’aider l’industrie cinématographique, la marine marchande ou la gestion forestière, tantôt de soutenir nos agriculteurs, tantôt d’en faire encore plus pour la Corse, tantôt de favoriser tel type d’investissement ou de placement financier, etc. (de Closets, F., 1998, Le compte à rebours, Arthème Fayard, pp. 354-355)
(
Chaque élément tantôt marque donc l’expression d’un argument et contribue à une distinction nette de chaque argument et de son expression par rapport aux autres. Tous les éléments marquent le début d’une expression de la manière par laquelle les gouvernements ont utilisé l’outil fiscal à des fins économiques, politiques, culturelles ou autres. Par le marquage du début de l’expression d’une des manières d’utilisation, chaque élément tantôt marque aussi la fin de l’expression de l’argument précédent. Ainsi, le deuxième élément tantôt dans (3), indique, à titre d’exemple, la limite finale de l’expression du premier argument aider à la préservation du capital artistique ou architectural du pays, en même temps qu’il indique le début de l’expression du deuxième argument favoriser le développement des DOM-TOM ou de telle autre région.
(4) L'homme ressemblait tantôt à Gary Cooper, tantôt à Charles Boyer (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 23)
(
Le connecteur bipartite comporte donc ici deux éléments identiques. C’est l’élément tantôt qui est répété deux fois.
Dans la construction des connecteurs bipartites il est important, premièrement qu’il y ait une corrélation d’une certaine force entre les deux éléments séparés, et deuxièmement que les deux éléments apparaissent assez souvent en corrélation. Ce sont ces deux aspects qui justifient que l’on considère les deux ou plusieurs éléments comme faisant partie d’un seul connecteur et non comme deux connecteurs simples qui apparaissent de temps en temps ensemble. Ainsi, nous considérons soit…soit dans (5) comme un connecteur bipartite.
(5) Tous les médecins ont d'ailleurs reconnu cette vérité, soit implicitement, soit explicitement. (Cl. BERNARD, Princ. méd. exp., 1878, p. 298).
(
La corrélation entre les éléments de soit…soit a une telle force que la présence d’un élément soit éveille chez l’interlocuteur l’attente d’un deuxième élément soit. Par contre, dans (6), il s’agit de deux connecteurs simples. Par connecteurs simples nous entendons des connecteurs qui ne sont pas constitués de plusieurs éléments qui sont séparés par l’expression d’un des arguments entre lesquels ils marquent une relation.
(6) Aucun jeune ne ressemble à un autre, mais pourtant, dans les circonstances sociales qui sont les nôtres aujourd'hui nombre de traits les réunissent. (Le Breton, D., 2002, Conduites à risque – Des jeux de mort au jeu de vivre, Presses universitaires de France, p. 50)
(
La présence de mais dans (6) n’éveille pas l’attente du connecteur pourtant qui y suit effectivement mais. La raison en est que mais apparaît le plus souvent seul, sans qu’il ne soit suivi d’un autre connecteur. Mais est donc un connecteur simple, qui est ici suivi d’un autre connecteur simple.
Les connecteurs bipartites sont donc formellement bipartites par rapport aux connecteurs que nous appelons simples, pour les distinguer des connecteurs concernés par notre étude. Cependant, les connecteurs simples peuvent également être constitués de plusieurs lexèmes séparés, comme même si, en somme, de toute façon. Mais ce qui caractérise formellement les connecteurs bipartites et ce qui les distingue des connecteurs simples est que dans l’emploi des premiers, leurs éléments sont séparés par l’expression d’un argument, ce qui n’est jamais le cas des connecteurs simples.
3. Fonction des connecteurs bipartites
La fonction principale des connecteurs bipartites est de lier à un premier segment du discours un deuxième et un troisième et peut-être encore un quatrième, cinquième segment du discours ou encore plus, comme nous l’avons vu dans (3). Le deuxième et le troisième segments du discours (et éventuellement d’autres), expriment des arguments par rapport à ce qui est exprimé dans le premier segment du discours, ce qui peut normalement être conçu comme la conclusion.
Comme nous l’avons vu dans (3) notamment, les connecteurs bipartites ont une propriété de marquer les limites des constituants textuels, ce qui leur confère un rôle important de structuration textuelle. Cela a amené surtout Auchlin (1981), Turco et Coltier (1988) et Adam et Revaz (1989) à considérer entre autres les expressions que nous qualifions de connecteurs bipartites des marqueurs d’intégration linéaire. Auchlin (1981, p. 97) fait remarquer, à propos de d’une part…d’autre part, que ce marqueur de structuration « marque en effet les frontières des deux constituants, en indiquant que ceux-ci sont juxtaposés l’un à l’autre, et s’intègrent dans un seul mouvement ». Comme nous l’avons vu, c’est le cas pour chaque élément tantôt dans (3), et c’est également le cas pour tous les autres connecteurs bipartites, où chaque élément marque les frontières entre les constituants textuels. En effet, les éléments du connecteur bipartite sont presque toujours situés avant l’expression de l’argument. Même s’ils sont placés ailleurs qu’au début ou à la fin d’un constituant textuel exprimant un argument, ils contribuent néanmoins à l’identification et à la délimitation d’un argument par rapport aux autres.
Un autre aspect de la fonction du connecteur bipartite, est que la présence du premier élément annonce qu’il y a encore d’autres arguments à mettre en rapport avec le premier, puisque les éléments du connecteur bipartite apparaissent normalement en corrélation. Ainsi, lorsque l’on a l’un, on s’attend aussi à l’autre, ou comme l’expriment Turco et Coltier (1988, p. 68) à propos de d’une part…d’autre part : « la simple présence de “d’une part” implique l’existence d’un autre élément corrélé ». C’est pour cette raison que nous qualifions la corrélation entre les éléments du connecteur bipartite de forte, comme évoqué ci-dessus, puisque la présence du premier élément rend normalement nécessaire la présence aussi du deuxième.
4. Différents groupes de connecteurs bipartites
De même que dans les cas des connecteurs simples, on peut les partager en connecteurs disjonctifs, adversatifs, énumératifs, temporels etc., comme le montre la liste suivante.
• Disjonctif : soit…soit, ou bien…ou bien, ou…ou ; qoftë… qoftë, ose…ose, ja…ja
(7) Il y a donc, soit chez celui qui écoute ou lit, soit chez celui qui parle ou écrit, une pensée dans la parole que l'intellectualisme ne soupçonne pas (MERLEAU-PONTY, Phénoménol. perception, 1945, p. 209).
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(8) « Ou la maladie vous tuera, ou ce sera le médecin » (Beaumarchais).
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(9) Ou bien vous obéirez, ou bien vous serez puni
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• Adversatif : d’un côté…de l’autre ; nga njëra anë… nga ana tjetër
(10) D'un côté de la cheminée il y avait une chaise; de l'autre , un berceau.
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• Énumératif : premièrement…deuxièmement ((secondement, deuxièmement, (et) puis, (et) ensuite) / së pari… së dyti
(11) Mon maître me charge de vous dire, premièrement qu'il feint de partir avec l'armée, deuxièmement qu'il reviendra cette nuit même, dès qu'il aura donné ses ordres (GIRAUDOUX, Amphitr. 38, 1929, I, 4, p.49):
(
• Temporel : tantôt…tantôt, d’abord…ensuite, herë…, herë… ; në fillim…, pasyaj… më vonë…
(12) Demandons-lui d'abord ce qu’il pense, nous déciderons ensuite.
(
Les connecteurs bipartites donnés comme exemples de ces catégories sont classés selon ce que nous considérons comme leur emploi de base, c’est-à-dire dans ce cas-ci l’emploi le plus fréquent.
Comme les connecteurs simples, les connecteurs bipartites sont dans une certaine mesure polyvalents.
5. L’analyse contrastive des connecteurs
La polyvalence des connecteurs en général rend très intéressante l’analyse contrastive des connecteurs, parce que les effets de sens liés aux emplois spécifiques des connecteurs ne sont pas les mêmes dans les différentes langues. Cela implique une difficulté de traduction des connecteurs, soulevée par Luscher (2002, pp. 144-52). Selon lui (ibid., p. 145) cette difficulté serait également due au caractère non référentiel des connecteurs. Que se soit à cause de la polyvalence des connecteurs ou à cause de leur caractère non référentiel, il reste néanmoins qu’un même connecteur peut, notamment selon son contexte, être traduit par un grand nombre de connecteurs différents dans une autre langue, ce que montre le réseau contrastif dont Nølke
(1999, pp. 44-5) s’est servi pour collecter des données de donc et de ses correspondants danois.
Qu’on prend des exemples avec le connecteur “Comme”
(13) Comme Louis partait, Luc arrivait.
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14. Comme il pleut, Annie ne sortira pas.
(
15 Vous agissez comme je le faisais à votre âge
(
Donc, dans (13) comme a pour synonyme Au moment où. Dans ce cas ce connecteur exprime des relations temporelles (la simultanéité). Dans le deuxième cas (14) on peut remplacer très bien comme par parce que, c'est-à-dire il y a des relations casuelles. Tandis que dans le troisième cas (15) il y a tout simplement une comparaison. Comme on voit, un connecteur est polyvalent.
A un emploi d’un même connecteur de la lange A ne correspond pas toujours le même connecteur dans la langue B, et il y a peut-être certains emplois des connecteurs de la langue A auxquels ne correspondent aucun connecteur (du moins aucun connecteur bipartite) dans la langue B. Par exemple :
(16) Et comment ! [Ils] n’abordaient aux Iles Blanches qu’en passant par curiosité.
(
(17) Monsieur Alphonse, et la musique que vous deviez m'avoir copié pour demain ?
(
(18) Et si je ne veux pas, moi...!…
(
Un autre aspect intéressant dans l’étude contrastive des connecteurs est l’hypothèse que le choix d’expliciter une relation entre segments du discours ne dépend peut-être pas uniquement de la situation d’énonciation et des interlocuteurs, mais peut-être aussi dans une certaine mesure de la langue employée. Nous supposons notamment que les langues sont différentes quant à la tendance à expliciter les liens sémantico-logiques entre et au sein des segments du discours, et que l’on a en français plus tendance qu’en albanais à les marquer explicitement, tandis que l’on laisse dans une plus grande mesure ces liens implicites en albanais qu’en français. Etant donné que les connecteurs sont un des outils les plus importants pour expliciter les liens sémantico-logiques, cela implique que nous supposons que les connecteurs sont plus fréquents en français qu’en albanais, et par conséquent également que les connecteurs bipartites sont plus fréquents en français qu’en albanais.
Quand on fait une traduction il y a un risque que la langue des traductions représente ce que Gellerstam (1986, p. 88) a appelé translationese, c’est-à-dire une langue cible influencée par la langue source. De plus, plusieurs études, résumées par Baker (1993, p. 243-5) ont montré que les traductions, quelle que soit la langue source ou la langue cible, présentent certains traits caractéristiques pour les traductions en tant que type de texte en opposition au textes originaux. Cela est d’autant plus important pour notre étude vu que les connecteurs sont notamment un outil d’explicitation des liens sémantico-logiques.
6. En guise de conclusion
Avec l’analyse basée sur des exemples pertinents , nous espérons pouvoir donner des résultats fiables sur l’emploi des connecteurs bipartites en français et en albanais, tels que d’une part…d’autre part, soit…soit, non seulement…mais et nga njëra anë… nga ana tjetër, qoftë… qoftë… (si… si…), jo vetëm… por…. L’étude nous permettra surtout de décrire les différences et les similarités dans leur emploi dans les deux langues, et de voir s’il y a des emplois des connecteurs qui n’ont aucun correspondant dans l’autre langue.
Bibliographie
Maria Svensson Les connecteurs bipartites en français et en suédois Université d’Uppsala dans Arena Romanistica 1/2007
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Sarraute, N. 1956) L'Ère du soupçon
Viktor Bakillari
Fakulteti i Gjuhëve të Huaja, Tiranë
Lidhëzorët e përbërë në frëngjishte dhe në shqipe
Përmbledhje:
Në këtë artikull, do të paraqesim një analizë krahasuese të lidhëzorëve të përbërë (dypjesësh, shumëpjesësh) në gjuhën frënge dhe në atë shqipe. Lidhëzorët e përbërë janë shprehje të tilla si d’une part…d’autre part, (nga njëra anë… nga ana tjetër), soit…soit (qoftë… qoftë) dhe non seulement…mais…, (jo vetëm… por…) të cilat përbëhen nga dy elemente të ndara, midis të cilave ndërkallet shprehja e një argumenti. Këto shprehje kanë si funksion të strukturojnë tekstin me anë të një shënjuesi dysh lidhjesh midis segmenteve të ligjërimit që ato lidhin. Qëllimi ynë është përdorimi i lidhëzorëve në shembuj të qenësishëm në frëngjishte dhe përkthimi i tyre në gjuhën shqipe, si dhe përshkrimi i dallimeve dhe ngjashmërive në përdorimin dhe funksionin e lidhëzorëve në të dyja gjuhët.
1. Kuadri teorik
Para se të japim një përkufizim të termit lidhëzor i përbërë, do të dëshironim të jepnim konceptin tonë për termin lidhëzor, për ta vendosur studimin tonë në kuadrin e tij kryesor teorik. Lidhëzor është një fjalë ose lokucion lidhjeje i cili luan rolin e organizatorit tekstor. Ne kemi lidhëzorë hapësinorë, kohorë, logjikë, etj. Punimi ynë do të përqendrohet në traditën e teorisë së pertinencës të përpunuar nga Sperberi dhe Uillsoni (Sperber et Wilson (1986) dhe para së gjithash në qasjen procedurale, e cila, e bazuar në teorinë e pertinencës, u zhvillua veçanërisht nga Lysheri dhe Mëshleri (Luscher & Moeschler, 1990 et Luscher, 2002). Sipas Lysherit, lidhëzorët do t’i quajmë si “udhërrëfyes për interpretimin”. Ne do të ndjekim, me përjashtim të kriterit c), përkufizimin e lidhëzorëve pragmatikë të propozuar nga Rebuli dhe Mëshleri (Reboul & Moeschler (1998, p. 77), meqë e gjykojmë që ky përkufizim në thelb pajtohet me pragmatikën procedurale. Një lidhëzor pragmatik është një shenjë gjuhësore që i përket kategorive gramatikore të ndryshme i cili: a) shpreh njësi gjuhësore maksimale ose njësi ligjërimore të çfarëdoshme, b) jep udhëzime për mënyrën e lidhjes së këtyre njësive, c) na ndihmon të nxjerrim përfundime nga lidhja ligjërimore çka nuk do t’i nxirrnim nëse ata do të mungonin. Një nga karakteristikat e lidhëzorëve është se ata “na detyrojnë gjatë procesit të interpretimit” (Nølke, 1993, p. 135) duke u nisur nga fakti që udhëzimet e dhëna nga ata na diktojnë një farë interpretimi të lidhjes. Kjo tregohet nga përkufizimi i tretë i propozuar nga Nëlke (ibid., p. 137) për lidhëzorët pragmatikë: “Një lidhëzor pragmatik është një lidhëz ose një ndajfolje që shënon një lloj lidhjeje midis dy a më shumë thënieve (formulimeve)”. Qëllimi i zgjedhjes së përdorimit të një lidhëzori është kështu një “zvogëlim i përpjekjeve njohëse” (Reboul & Moeschler, 1998, p. 96) të domosdoshme për interpretimin e ligjërimit.
Lidhëzorët bëjnë pjesë në kategorinë e treguesve të lidhjeve të kohezionit. Lidhur me përkufizimin e tyre linguistët nuk janë të të njëjtit mendim. Secili prej tyre jep përkufizimin e vet. Shpesh, ai përcaktohet si një fjalë gramatikore (Moeschler, 1994), si një morfemë (Dubois, 1994), si një strukturë (Grieve, 1996). Nuk bëhet fjalë për një fjalë të veçantë të plot. Tradicionalisht, ne quajmë lidhëzorë midis të tjerash lidhëzat bashkërenditëse (mais/por, ou/ose, etë (dhe, edhe), car/sepse, or/por (ja që)), ndajfoljet që shprehin lidhje logjike (pourtant/ megjithatë, cependant/ megjithatë, en effet/ në fakt) dhe lidhëzat dhe lokusionet nënrenditëse (parce que/sepse, si bien que/ kështu që). Griva (Grieve ibidem) përfshin gjithashtu struktura si fjalinë e varur, paraqitësit voici (ky këtu) dhe voilà (ai atje) në kategorinë e lidhëzorëve. Rigeli (Riegel 1994:617) me lidhëzor kupton “njësitë gjuhësore të cilat nuk bëjnë pjesë plotësisht te fjalitë, por që sigurojnë lidhjen e tyre dhe organizojnë lidhjet e tyre, pa qenë shprehje anaforike”. Ai quan si lidhëzor “njësi të cilat luajnë gjithnjë rolin e lidhëzave si: car/sepse, mais/por, parce que/sepse, të ndajfoljeve si: alors/atëherë, puis/pastaj, të lokucioneve si: d’abord/ në fillim (fillimisht), d’autre part/ nga ana tjetër; të njësive të cilat nuk kanë vetëm atë rol dhe që figurojnë më tepër në fillim të fjalive si: En effet/ në fakt, finalement/ si përfundim, përfundimisht”. Termi lidhëzor shpreh më shumë idenë e një funksioni dhe në këtë kuptim fjalë të natyrave të ndryshme mund ta përmbushin këtë funksion apo rol. Lidhur me këtë është e rëndësishme të mos ngatërrojmë natyrën dhe funksionin e fjalëve. Por çfarë funksioni mund të përmbushin lidhëzorët? Sipas Fjalorit të Gjuhësisë dhe të shkencave të gjuhës, “lidhëzori është një operator i cili mund të bëjë nga dy fjali bazë një të vetme. Kështu morfema si/në qoftë se është një lidhëzor në shndërrimin: Jean vient, je suis heureux Jam i gëzuar në qoftë se vjen Zhani(Zhani vjen, unë jam i gëzuar) . Sipas Mëshlerit (Moeschler (1994:465)) “funksioni shërben nga njëra anë për të lidhur segmente ligjërimore (thënie, shprehje, formulime), dhe nga ana tjetër për të kontribuar në përbërjen e njësive ligjërimore komplekse duke u nisur nga njësi ligjërimore të thjeshta”. Lidhëzorët lidhin fjali, fraza apo paragrafë? Griva (Grieve (idem:xiii)) është i mendimit që ata lidhin fraza ose paragrafë. Për Rigelin (Riegel (1994:616)) “Në zinxhirin linear të tekstit lidhëzorët janë elemente lidhjeje midis fjalive ose tërësive të fjalive; ata ndihmojnë në strukturimin e tekstit duke shënuar lidhje semantiko-logjike midis fjalive ose midis pjesëve të tyre përbërëse.”
Këto përkufizime të lidhëzorëve nxjerrin në pah një problem tjetër teorik, atë të vlerës së lidhjes. Ata duken sikur përshtaten me statusin e lidhëzorit, të morfemës, operatorit apo fjalës gramatikore, çka çon në një mungesë relative të kuptimit. Kështu, lidhëzorët do të ishin në një farë mënyre “fjalë boshe”. Paradoksalisht, ata lidhin njësi kuptimore dhe shënojnë lidhje semantikore të tilla si shtim, kundërshtim, lejim, shpjegim, etj. Në punimin tonë, ne do ta quajmë lidhëzorin jo si një fjalë gramatikore, as si morfemë, por si një fjalë të plotë me vete, të pajisur me një kuptim leksikor dhe me një kuptim gramatikor. Ai mund të shënojë lidhje midis fjalive, frazave, paragrafëve, pjesëve më të rëndësishme të tekstit si kapituj etj.
2. Përcaktimi formal i lidhëzorëve të përbërë (dypalësh) [4]
Ç’kuptojmë me lidhëzor të përbërë?
Nisur nga kritere formale klasifikimi, lidhëzorët dypalësh janë lidhëzorë të përbërë nga dy a më shumë elemente të ndara, si d’une part…d’autre part /nga njëra anë…nga ana tjetër . Pra këta lidhëzorë përmbajnë nga njëra anë elementin nga njëra anë dhe nga ana tjetër elementin nga ana tjetër. Kështu, kemi shprehjet frënge d’un côté…de l’autre, non seulement…mais (aussi), dhe në shqip kemi barasvlerësit e tyre nga njëra anë… nga ana tjetër, jo vetëm… por edhe (gjithashtu). Ajo çka ndan elementet e një lidhëzori të përbërë, është shprehja e njërit prej argumenteve midis të cilëve lidhëzori dypalësh shënon një lidhje. Shembulli (1) tregon përdorimin e lidhëzorit d’un côté…de l’autre/ nga njëra anë... nga ana tjetër.
- Le roman, entend-on couramment répéter, se sépare actuellement en deux genres bien distincts: le roman psychologique et le roman de situation. D'un côté, ceux de Dostoïevski, de l'autre, ceux de Kafka. (N. SARRAUTE, L'Ère du soupçon, 1956, p. 9.)
(
Dy elementet të cilët përbëjnë lidhëzorin dypalësh mund të jenë të njëjtë, si për shembull soit…soit, ou bien…ou bien, ou…ou… / qoftë… qoftë, ose…ose, si…si… Në shembullin (2) kemi lidhëzorin soit... soit / qoftë... qoftë.
(2) Je vérifierai donc soit l'existence de l'effet mécanique, soit celle de l'effet chimique (H. POINCARÉ, Valeur sc., 1905, p. 228).
(
Lidhëzori dypalësh këtu përmban dy elemente të njëjtë. Është elementi soit/qoftë i cili përsëritet dy herë.
Nganjëherë i njëjti element përsëritet disa herë. Kështu lidhëzorët e përbërë nuk janë gjithnjë dypalësh (bipartites), por edhe shumëpalësh (polypartites). Përsëritja e shpeshtë e një elementi haset para së gjithash në rastin e lidhëzorëve dypalësh të cilët janë të përbërë nga elemente identike, edhe në përdorimin e tyre me dy elemente, si për shembull soit...soit/ qoftë...qoftë, në kundërshtim me d’un part... d’autre part / nga njëra anë... nga ana tjetër ku elementet nuk janë të njëllojtë edhe pse dallohen vetëm nga varianti i leksemave une /një(ra) dhe autre (tjetër).
Te shembulli i tretë i njëjti element tantôt/herë është përdorur gjashtë herë dhe shënon lidhjen midis gjashtë argumenteve të ndryshme.
(3) Notre Code des impôts, monstrueux empilement de mesures ponctuelles, de régimes divers, de statuts particuliers, dans lequel l’exception finit par devenir la règle, a tout de la providence pour ceux qui ont l’art et les moyens de s’en servir. En effet, les gouvernements ont régulièrement utilisé l’outil fiscal à des fins économiques, politiques, culturelles ou autres. Tantôt il s’agit d’aider à la préservation du capital artistique ou architectural du pays, tantôt de favoriser le développement des DOM-TOM ou de telle autre région, tantôt d’aider l’industrie cinématographique, la marine marchande ou la gestion forestière, tantôt de soutenir nos agriculteurs, tantôt d’en faire encore plus pour la Corse, tantôt de favoriser tel type d’investissement ou de placement financier, etc. (de Closets, F., 1998, Le compte à rebours, Arthème Fayard, pp. 354-355)
(
Çdo element tantôt/herë shënon shprehjen e një argumenti dhe ndihmon për ta dalluar qartë nga çdo argument dhe nga shprehja e tij në lidhje me të tjerët. Të gjithë elementët shënojnë fillimin e një shprehje në mënyrë të tillë që qeveritë e kanë përdorur kodin fiskal për qëllime ekonomike, politike, kulturore, etj.. Duke u nisur nga elementet në fillim të shprehjes së një mënyre përdorimi çdo element tantôt/ herë shënon gjithashtu fundin e shprehjes së argumentit të mëparshëm. Kështu elementi i dytë tantôt / herë te ky shembull, tregon, për shembull, cakun fundor të shprehjes së argumentit të parë aider à la préservation du capital artistique ou architectural du pas / për të ndihmuar në ruajtjen e kapitalit artistik ose arkitektural të vendit, në të njëjtën kohë që tregon fillimin e shprehjes së argumentit të dytë favoriser le développement des DOM-TOM ou de telle autre région / për të favorizuar zhvillimin e DPD-TPD-ve apo të ndonjë krahine tjetër.
(4) L'homme ressemblait tantôt à Gary Cooper, tantôt à Charles Boyer (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 23)
(
Lidhëzori dypalësh këtu përmban dy elemente të njëjtë. Është elementi tantôt/ herë i cili përsëritet dy herë.
Në ndërtimin e lidhëzorëve dypalësh është e rëndësishme që, së pari të ketë një lidhje me njëfarë force midis dy elementeve të ndara, dhe së dyti të dy elementet të shfaqen shpesh të lidhura mes tyre. Janë pikërisht këto dy aspekte të cilat përligjin faktin që ne i quajmë këto dy elemente si një lidhëzor të vetëm dhe jo si dy lidhëzorë të thjeshtë të cilët shfaqen herë pas here së bashku. Kështu, lidhëzorin soit... soit... / qoftë ... qoftë te shembulli 5 ne e quajmë lidhëzor dypalësh.
(5) Tous les médecins ont d'ailleurs reconnu cette vérité, soit implicitement, soit explicitement. (Cl. BERNARD, Princ. méd. exp., 1878, p. 298).
(
Lidhja midis elementeve soit...soit/ qoftë ... qoftë ka një forcë të tillë saqë prania e njërit prej elementeve zgjon te bashkëbiseduesi pritjen për një element të dytë soit/qoftë.
Krejt ndryshe ndodh te shembulli 6. Këtu kemi të bëjmë me dy lidhëzorë të thjeshtë. Me termin lidhëzorë të thjeshtë kuptojmë lidhëzorët të cilët nuk përbëhen nga disa elemente të cilët ndahen me shprehjen e njërit prej argumenteve midis të cilëve ata shënojnë një lidhje.
(6) Aucun jeune ne ressemble à un autre, mais pourtant, dans les circonstances sociales qui sont les nôtres aujourd'hui nombre de traits les réunissent. (Le Breton, D., 2002, Conduites à risque – Des jeux de mort au jeu de vivre, Presses universitaires de France, p. 50)
(
Prania e lidhëzorit mais/por në shembullin e mësipërm nuk na shtyn që të presim lidhëzorin tjetër pourtant / megjithatë i cili faktikisht ndjek lidhëzorin mais/por. Arsyeja është se lidhëzori mais/ por shfaqet më shpesh vetëm pa u ndjekur nga ndonjë lidhëzor tjetër. Lidhëzori mais/ por është një lidhëzor i thjeshtë i ndjekur nga një tjetër lidhëzor i thjeshtë.
Lidhëzorët e përbërë (dysh, dypalësh) formalisht përbëhen prej dy pjesësh ndryshe nga lidhëzorët që i quajmë të thjeshtë. Këtë dallim e bëjmë për arsye studimore. Megjithatë, lidhëzorët e thjeshtë gjithashtu mund të përbëhen nga disa leksema të ndara, si: même si / edhe në qoftë se, en somme/përmbledhurazi, përfundimisht, de toute façon/ sidoqoftë. Por ajo çka i karakterizon formalisht lidhëzorët dypalësh dhe që i dallon nga lidhëzorët e thjeshtë është që në përdorimin e të parëve, elementet e tyre janë të ndarë nëpërmjet shprehjes së një argumenti, çka nuk ndodh asnjëherë me lidhëzorët e thjeshtë.
4. Grupe të ndryshme të lidhëzorëve dypalësh
Ashtu si lidhëzorët e thjeshtë, edhe këta dypalësh mund t’i ndajmë në lidhëzorë veçues, kundërshtorë, numërues, kohorë etj. si më poshtë vijon:
- Veçues: soit…soit, ou bien…ou bien, ou…ou ; qoftë… qoftë, ose…ose, ja…ja
(7) Il y a donc, soit chez celui qui écoute ou lit, soit chez celui qui parle ou écrit, une pensée dans la parole que l'intellectualisme ne soupçonne pas (MERLEAU-PONTY, Phénoménol. perception, 1945, p. 209).
(
(8) « Ou la maladie vous tuera, ou ce sera le médecin » (Beaumarchais).
(
(9) Ou bien vous obéirez, ou bien vous serez puni
(
- Kundërshtor: d’un côté…de l’autre ; nga njëra anë… nga ana tjetër
(10) D'un côté de la cheminée il y avait une chaise; de l'autre , un berceau.
(
- Numërues: premièrement…deuxièmement (secondement, deuxièmement, (et) puis, (et) ensuite) / së pari… së dyti
(11) Mon maître me charge de vous dire, premièrement qu'il feint de partir avec l'armée, deuxièmement qu'il reviendra cette nuit même, dès qu'il aura donné ses ordres (GIRAUDOUX, Amphitr. 38, 1929, I, 4, p.49):
(
- Kohor: tantôt…tantôt, d’abord…ensuite, herë…, herë… ; në fillim…, pasyaj… më vonë…
(12) Demandons-lui d'abord ce qu’il pense, nous déciderons ensuite.
(
Lidhëzorët dypalësh të ilustruar me shembuj janë renditur sipas asaj që ne mendojmë se është përdorimi bazë i tyre, domethënë sipas përdorimit të tyre më të shpeshtë. Ashtu si lidhëzorët e thjeshtë, edhe ata të përbërë (dysh, dypalësh, shumëpalësh) janë në njëfarë mase polivalentë.
5. Analiza krahasimore e lidhëzorëve
Polivalenca e lidhëzorëve, në përgjithësi, e bën shumë interesante analizën krahasimore të lidhëzorëve, sepse efektet e kuptimit të lidhura me përdorimet specifike të lidhëzorëve nuk janë të njëjta në gjuhë të ndryshme. Kjo sjell një vështirësi përkthimi të lidhëzorëve të shprehur nga Lysheri (2002, pp. 144-52). Sipas tij (ibid., p. 145) kjo shkaktohej nga karakteri i tyre joreferencial. Shpesh, i njëjti lidhëzor mund, sipas kontekstit, të përkthehet me një numër lidhëzorësh të ndryshëm në një gjuhë tjetër. Kjo vihet re nëse do të shqyrtohet studimi i Nëlkes (1999, pp. 44-5) për lidhëzorin donc/pra dhe korresponduesit e këtij lidhëzori në gjuhën daneze. Ose le të marrim shembuj me lidhëzorin “Comme”
(13) Comme Louis partait, Luc arrivait.
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(14) Comme il pleut, Annie ne sortira pas.
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(15) Vous agissez comme je le faisais à votre âge.
(
Pra te fjalia e parë sipër lidhëzori comme është sinonim i atij Au moment où. Në këtë rast ky lidhëzor shpreh një marrëdhënie kohore (njëkohësi). Në rastin e dytë ai mund të zëvendësohet me lokucionin parce que dhe tregon shkak, ndërsa në rastin e tretë kemi thjesht një krahasim. Pra siç shihet një lidhëzor është mbajtës i shumë kuptimeve.
Një përdorimi të një lidhëzori të gjuhës A nuk i përket gjithnjë i njëjti lidhëzor në gjuhën B, madje ka raste kur lidhëzorëve të gjuhës A nuk i përket asnjë lidhëzor ( sidomos dypalësh) në gjuhën B. Për shembull:
(16) Et comment [6]! [Ils] n’abordaient aux Iles Blanches qu’en passant par curiosité.
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(17) Monsieur Alphonse, et la musique que vous deviez m'avoir copié pour demain ?
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(18) Et si je ne veux pas, moi...!…
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Një aspekt tjetër interesant i studimit krahasues është hipoteza sipas së cilës zgjedhje për të formuluar qartë një lidhje midis segmenteve të ligjërimit nuk varet vetëm nga situata e të shprehurit dhe nga bashkëbiseduesit, por ndoshta gjithashtu edhe nga gjuha e përdorur deri në një farë mase. Ne e dimë se gjuhët janë të ndryshme për sa i përket prirjes për të shprehur qartë lidhjet semantiko-logjike midis dhe brenda segmenteve të ligjërimit, dhe se në frëngjishte kemi më tepër prirje sesa në shqipe për t’i shprehur më qartë, ndërsa lidhjet e pashprehura hapur janë më të mëdha në shqipe se sa në frëngjishte. Duke qenë se lidhëzorët janë një nga mjetet më të rëndësishme për të shprehur qartë lidhjet semantiko-logjike, mendojmë se lidhëzorët janë më të shpeshtë në gjuhën frënge se sa në atë shqipe, dhe si rrjedhim lidhëzorët dypalësh janë më të shpeshtë në gjuhën frënge se sa në atë shqipe.
Kur bëjmë një përkthim ka rrezik që gjuha në të cilën përkthejmë të paraqesë atë që Gelërstami (Gellerstam (1986, p. 88)) e quan translationese, domethënë që gjuha në të cilën përkthejmë të ndikohet nga gjuha prej së cilës përkthejmë. Po kështu, shumë studime, të mbledhura nga Bekeri (Baker (1993, p. 243-5)) kanë treguar që përkthimet, cilado qoftë gjuha burimore ose gjuha e synuar, përfaqësojnë disa karakteristika për përkthimet si lloj teksti duke ua kundërvënë teksteve origjinale. Kjo është shumë e rëndësishme për punimin tonë duke qenë se lidhëzorët janë veçanërisht një mjet shpjegues i lidhjeve kuptimore dhe logjike.
6. Përfundim
Me analizën e bazuar te shembuj të qenësishëm, shpresojmë të kemi dhënë rezultate të besueshme lidhur me përdorimin e lidhëzorëve të përbërë (dypalësh) në gjuhët frënge dhe shqipe, si d’une part…d’autre part, soit…soit, non seulement…mais et nga njëra anë… nga ana tjetër, qoftë… qoftë… (si… si…), jo vetëm… por…Studimi do të na mundësojë të përshkruajmë dallimet dhe ngjashmëritë në përdorimin e tyre në të dyja gjuhët, dhe të shikojmë nëse ka përdorime të lidhëzorëve të cilët nuk kanë asnjë barasvlerës në gjuhën tjetër.
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Sarraute, N. 1956) L'Ère du soupçon
[1] Les termes bipartites (polypartites) sont empruntés par Maria Svensson (Université d’Uppsala) « Les connecteurs bipartites en français et en suédois » dans Arena Romanistica 1/2007
[2] Akronimi DOM-TOM do të thotë Département d'outre-mer - Territoire d'outre-mer (Depatament i përtej-detit – Territor i përtej-detit).
[3] Remarque : Si on regarde attentivement la traduction, on remarque que le connecteur (16) (Et/Dhe) est intraduisible en albanais, il est implicite et n’a pas d’équivalent en albanais. Il en est de même pour (17) et (18)
[4] Termat dypjesësh (shumëpjesësh) (bipartites (polypartites)) janë marrë nga Marie Svensoni e Universitetit Upsala (Maria Svensson, Université d’Uppsala) « Les connecteurs bipartites en français et en suédois » në Arena Romanistica 1/2007
[5] Akronimi DOM-TOM do të thotë Département d'outre-mer - Territoire d'outre-mer (Depatament i përtej-detit – Territor i përtej-detit).
[6] Shënim: Nëse vërejmë me kujdes përkthimin do të shohim se lidhëzori (16) Et (Dhe) del i papërkthyeshëm, pra fshihet, zhduket duke mos pasur barasvlerës në shqip. I njëjti shënim vlen edhe për lidhëzorin (17 dhe 18).